Nous voici au début d’un nouveau voyage, qui va nous emmener d’Australie en Asie du sud-est, puis en Amérique du Sud. On planifiait la suite de nos aventures depuis quelques temps déjà, et on pensait passer plus de temps en Asie. Mais au final, exit le Laos, le Vietnam, la Birmanie, on va garder cela pour plus tard. Après tout, nous n’avons pas été à Darwin, donc cela nous fera une bonne raison pour revenir plus tard dans le secteur.
Népal : retour en Asie
On tenait quand même à faire un stop par l’Asie, alors on a choisi le Népal. Pourquoi ce pays ? Pour plein de bonnes raisons !
Tout d’abord, pour la chaine de l’Himalaya. On ne va pas se mentir, mais quand on aime la montagne et la rando, ben c’est un incontournable.
Ensuite, pour son peuple. Les népalais sont réputés pour leur gentillesse, alors nous on rêve de les rencontrer !
Enfin, pour le challenge un peu. On sait que ce pays en plus d’être très pauvre, se remet d’un terrible tremblement de terre ayant eu lieu en Avril 2015, et qui continue à avoir des répliques depuis.
Nos familles montrent un peu d’inquiétude, mais on les rassure en leur disant qu’on sait ce que l’on fait.
Il est compréhensible d’être inquiet, car le Népal, c’est des infrastructures qui ont été durement touchées, et l’électricité, l’eau, et l’Internet ne sont pas toujours à un niveau d’usage certain. Mais au-delà de ça, on ne voit pas vraiment le danger.
Katmandou, dans le bain très vite
Une fois n’est pas coutume, on arrive assez tard sur place. On prend donc la décision la plus sage (fort de notre expérience malheureuse en Indonésie…), de louer les services d’un chauffeur, pour nous emmener facilement à l’hôtel que nous avons validé par Booking.
On a préféré prendre un hôtel pas trop éloigné de l’aéroport, pour pouvoir se poser tranquillement dans la chambre et se reposer. Et honnêtement, on est vraiment très vite plongé au cœur du voyage, avec un hôtel vraiment très très délabré, et on se demande comment il tient encore debout ! Mais notre hôte est très accueillant, et me propose de changer des dollars australiens en roupies népalaises. Attention, pour changer vos devises, il faut bien regarder les différentes possibilités pour économiser le plus possible.
Changer des devises pendant un voyage
- Toujours réaliser de gros transferts/retraits, pour minimiser les frais fixes bancaires. Pour info, la banque locale (qui vous sort les devises voulues) et votre banque, vont prélever des commissions
- Si vous n’êtes pas surs, préférez un petit transfert pour ne pas perdre sur le taux variable d’un endroit à un autre
- Essayez de comparer les hôtels, les aéroports, les bureaux de change et les distributeurs des banques. On a parfois de sacrées surprises. Parfois, des gens dans la rue ont aussi de bons taux (mais attention aux faux billets)
- Allez voir www.xe.com pour avoir un ordre d’idée en tête. Ce site dispose d’une appli pour votre smartphone ou votre tablette. Attention, le taux est un taux moyen sur l’achat et la vente. Ce site permet également de suivre l’évolution des taux entre 2 monnaies, pratique quand vous devez transférer le contenu intégral d’un compte d’un pays à un autre, pour maximiser les gains (ou diminuer les pertes).
Au final, notre hôte me propose un taux qui me parait honnête, et avec un peu de recul, on n’aura pas réussi à avoir mieux depuis… Comme quoi, il ne faut pas se fier à l’apparence !
La Stupa Guest House, notre camp de base
Le Népal, dans sa partie « urbaine », se visite facilement en restant dormir à Katmandou. Du coup, on essaie de se trouver un camp de base, en prenant plusieurs nuits à la Stupa Guest House, située à Thahity Tole, dans le quartier de Thamel. On vous recommande chaudement cet établissement ! La famille qui le tient est super accueillante, leur chien Mister Jacky est à mourir de rire, et ils vous aideront du mieux qu’ils puissent dans vos diverses demandes.
Se perdre dans les rues de Katmandou
En attendant l’arrivée de Marine, l’une des sœurs de Morgane qui doit nous accompagner pendant ce séjour, on décide de se concentrer sur la visite des quartiers et des rues les plus proches. Pour changer, on a acheté un guide Lonely Planet pour les différents pays que l’on souhaite visiter. Avoir des indications et des cartes, ça peut quand même être d’une grande aide. Et en l’occurrence, notre guide nous donne pas mal de chemins de visite à faire dans les rues du coin.
Notre premier passage dans les rues se fait au nord du fameux quartier Durbar Square. On commence par la Stupa Kathesimbhu, qui constitue le site de pèlerinage tibétain le plus ancien de la vieille ville. Sa pagode est dédiée à Hariti, divinité de la variole !
On continue notre visite, qui nous fait passer par des petites cours intérieures, puis par des rues dans lesquelles s’enchainent les reliefs sculptés en bois ou en pierre. La ville fourmille de temples en tous genres, et on ne s’ennuie jamais à découvrir la raison qui pousse les locaux à vénérer différentes divinités. Un des quartiers, composés de dentistes, se trouve même à côté d’une divinité protégeant des rages de dents… Ici il y a de tout, et il faut vraiment prendre le temps de découvrir cette richesse culturelle typique du Népal.
La promenade nous fait également passer par Asan Tole, l’une des plus importantes places de la ville. Vous voulez quelque chose ? Il est fort probable que vous puissiez l’acheter ici ! Ou tout du moins, quelqu’un ici pourra vous dire comment vous le procurer. C’est un lieu extrêmement vivant, et vous passerez à n’en pas douter de nombreuses fois par cette place. Bien sur, qui dit lieu vivant, dit beaucoup de bruit, et comme les Népalais passent beaucoup de temps à cracher par terre (est-ce du à la pollution omniprésente sous forme de poussière ?), cela peut aussi donner le tournis.
Vous pourrez retrouver les copies de notre guide à la fin de cet article 😉
Ça vous permettra de pouvoir vous orienter facilement dans Katmandou et Patan.
C’est en anglais, attention ! Hé oui, on l’a acheté en Australie…
Nos premiers momos
Après cette première marche, nous sommes donc sur Durbar Square, mais on essaie de ne pas trop visiter le lieu. On souhaite attendre Marine pour cela, car c’est l’une des principales attractions de la ville. On se fait quand même un petit resto sur la place, qui nous permet de surplomber l’endroit depuis sa terrasse. Un bon moyen d’avoir un aperçu différents des lieux, et de se rendre compte de l’architecture de la ville et du nuage de pollution qui la surplombe. On ne sait pas vraiment à quoi est due cette pollution. Est-ce de la poussière ou de la pollution à cause des activités humaines (fumées ?), allez savoir pourquoi nous n’avons jamais posé la question aux népalais !
Au restaurant, on avait hâte de gouter à deux plats traditionnels du Népal : les momos et le Dal Baat !
Les momos, ce sont des beignets vapeur, que l’on peut trouver ailleurs en Asie du sud-est. On les prendra presque tous aux légumes, car depuis quelques temps maintenant, nous avons fortement réduit notre consommation de viande. Et au Népal, c’est assez facile. Beaucoup de plats ici sont végétariens.
Le Dal Baat, c’est le plat de base des népalais. Composé de riz et de lentilles (souvent en soupe ces dernières), il est accompagné par des légumes et du pain. En plus, vous avez toujours le droit d’être resservi une deuxième fois. Le bonheur, et c’est vraiment très bon tout ça, car les népalais épicent très bien leur cuisine. On se régale.
Pour la suite de la journée, on rentrera tranquillement à notre hôtel, où Mister Jacky nous attend sagement à la réception ! Difficile de lui arracher un sourire, mais nous quand on le voit, on explose de rire à chaque fois ! Cette petite boule de poils nous donne de la bonne humeur sans même le savoir. On aimerait aussi se prendre une douche, mais là, ça se complique. Une seule des toilettes de l’hôtel dispose d’une douche en état de marche dans les parties communes. Or, la bonbonne de gaz étant vide, il faudra encore patienter pour prendre une douche chaude. Bon, tant pis, on patientera bien une journée de plus, on a toujours l’eau froide pour se débarbouiller.
Le temple de Swayambhunath
Le lendemain, nous partons relativement tôt pour la butte et le temple de Swayambhunath, que l’on apercevait depuis notre restaurant la veille sur la terrasse. Ce temple est notamment fameux pour sa colonie de singes qui peuple les lieux. Super… Je garde encore le souvenir vivace de ma rencontre avec les singes d’Ubud en Indonésie avec la frayeur qui nous a animée pendant quelques jours. Alors j’essaie de mettre cela de côté, pour me dire qu’ici tout va bien se passer et que l’on ne mourra pas dans d’atroces souffrances à cause de la rage. Ne m’étant pas fait vacciner, et comme je sais que la maladie peut mettre plus d’un an à se déclarer, je garde quand même toujours cela dans un coin de ma tête.
Swayanbhunath est classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et honnêtement ce n’est pas volé. L’endroit est super sympa à visiter, avec différents recoins permettant de passer vraiment beaucoup de temps dans les alentours. La vue est superbe à certains endroits. Ici, vous pourrez admirer la stupa centrale, et les divers temples et autels.
Il est dit qu’il y a très longtemps, la vallée de Katmandou était sous les eaux, et que la butte de Swayambhunath s’est élevée au-dessus du niveau des eaux (c’est ce que son nom suggère en tous les cas).
Après cette visite, nous profiterons de nos dernières heures en couple à l’OR2K, un super restaurant dans le quartier de Thamel. L’ambiance est géniale, et l’on mange assis, chaussures retirées à l’entrée. Des pannes de courant surviennent, alors la cuisine peut cuisiner à la flamme, et les tables ont toutes des bougies. En plus, il y a même le wifi et une carte de boissons sympas pour flâner un peu plus. Sans conteste notre meilleur expérience culinaire dans le coin !
Garden of dreams : la jeunesse népalaise se cache
On commence une nouvelle journée de visite en compagnie de Marine, l’une des sœurs de Morgane qui nous a rejoint.
On se rend tout d’abord au Garden of dreams (jardin des rêves). Ce jardin, en pleine restauration, est un lieu chargé d’histoire. Il est certes assez sympa à voir malgré sa vétusté, mais ce qui nous a plu ici c’est de voir que c’est le lieu de rencontres entre jeunes amoureux népalais.
Les népalais ne sont pas forcément très démonstratifs en public, mais ici, ils se lâchent et n’hésitent pas à s’afficher en couples.
Patan, la jumelle de Katmandou
A quelques kilomètres du centre de Katmandou se trouve Patan, une ville célèbre pour ses temples, ses palais, et ses restaurants.
Très facilement accessible en bus ou mini-bus, vous trouverez également à Patan des magasins « fair-trade », où vous pourrez acheter des pièces fabriquées le plus souvent à la main, par des locaux. Nous, c’est là-bas que l’on a choisi d’acheter nos souvenirs et surtout nos vêtements pour le froid qui nous attend lors de notre trek dans l’Annapurna. En plus, les prix sont vraiment accessibles, même si certains font un peu grimper les tarifs avec l’artisanat local.
On a de la chance, notre guide Lonely Planet nous établit un parcours plutôt bien fait pour visiter la ville à pied en autonomie. Mais il vous est possible de trouver un guide local sur la place Durbar Square de la ville (A ne pas confondre avec son homonyme de Katmandou).
De l’entrée de la ville, nous filons droit sur le Pim Bahal Pokhari, qui est un bassin d’eau, mais qui n’invite pas trop à la baignade. Seuls les locaux et les oies s’y baignent. Il faut en faire le tour de façon anti-horaire pour ne pas se porter malchance ! Vous êtes prévenus. Adjacent, se trouve le temple Chandeswari, qui est vraiment très joli avec ses stupas bien blanches.
La visite se poursuit par la place du monastère Nyakhuchowk Bahal, et de sa grande statue de 4m du Bouddha Sakyamuni, le célèbre Bouddha originel (qui en fait n’était ni le premier, ni l’unique, mais je vous laisse vous renseigner sur ce sujet passionnant par vous-même, car cela peut prendre du temps à décrire).
Nous arrivons ensuite au fameux Golden Temple, un des monastères bouddhistes les plus célèbres et les plus clinquants de ce tour à pied.
Le premier date du 12e siècle, mais sa version actuelle date du début du 15e siècle. Beaucoup de sculptures et de reliefs à contempler ici. La peinture et les feuilles d’or ajoutent un certain cachet au lieu. Le gardien du lieu est un enfant de 12 ans, qui ne reste que 30 jours avant de passer le relais à un autre jeune Népalais.
En plus du jeune garçon, il y a des statues de lions et d’éléphants pour garder le temple. A l’intérieur, vous trouverez également une statue de Sakyamuni.
Le reste du circuit nous fera encore déambuler dans les ruelles de Patan pendant quelques temps, puis nous finirons par atteindre le mythique Durbar Square de la ville.
Là aussi, les tremblements de terre ont prélevé un lourd tribut au patrimoine de la ville, mais les temples restants encore debout (plus ou moins pour certains…) sont nombreux et on reste admiratif devant le travail qu’ils ont nécessité.
En plus, l’alliance des temples hindouistes et bouddhistes enrichit le décor d’un multiculturalisme. Ici, il ne semble pas y avoir de problème à se côtoyer entre croyants de différentes religions ou philosophies.
C’est avec toutes ces belles images emmagasinées dans nos têtes que nous nous tournons maintenant vers la suite, et la principale raison de notre venue ici : notre trek de 10 jours dans les Annapurnas !
Une expérience incroyable au cœur de l’Himalaya que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Bonus
La carte de notre guide pour la visite à pied des quartiers nord de Durbar Square
La carte de notre guide pour la visite à pied des quartiers de Patan