La côte Pacifique du Pérou : un désert de sable
Plus les jours passent, plus la température monte et l’humidité baisse. Nous voilà maintenant aux villes d’Ica et de Paracas, sur la côte Pacifique du Pérou.
Ici le sable est omniprésent, et nous fait penser au Sahara plutôt qu’à l’Amérique du Sud ! A Ica, nous allons découvrir l’Oasis de Huacachina, puis nous prendrons la route direction le bord de mer à Paracas, pour faire un tour en bateau aux Islas Ballestas.
Nazca, c’est trop naze ?
C’est aussi dans cette région du Pérou que se trouvent les très célèbres lignes de Nazca. Des lignes presque invisibles à hauteur d’homme, mais qui se dessinent parfaitement depuis un avion. C’est l’un des mystères les plus absolus de ce pays ! Qui les a réalisées ? Comment ont-ils fait pour atteindre une telle précision sans avion ni satellite ? A quoi servent-elles ? Nul ne le sait vraiment.
Si leur beauté ne fait aucun doute, on n’avait tout de même pas trop envie de tenter le vol dans un petit coucou, dont on doutait de la solidité et de l’entretien. On est quand même vachement courageux ! De plus, les Islas Ballestas que nous approcherons, ont un énorme glyphe sur une dune à proximité, unique en son genre. Donc pour nous, le choix fut fait d’économiser notre argent pour une autre activité, ou pour mieux nous installer à notre retour en France.
Huacachina : une merveilleuse Oasis au cœur du désert de sable
Pour se rendre à cette oasis, il suffit d’aller en bus à Ica, puis un taxi ou un collectivo vous emmènera très facilement à Huacachina, situé vraiment à côté de la ville.
L’endroit est vraiment très beau, mais le tourisme et les activités humaines ont un peu nuit à la beauté du site. On est donc assez mitigé sur ce site. Je pense que si on devait donner un conseil, cela serait d’y aller sur une journée, mais de ne pas forcément y rester pour la nuit.
L’eau de cette Oasis est précieuse, mais elle est malheureusement pompée et polluée par l’activité humaine. Donc on regrette de ne pas avoir pris un logement ailleurs, et d’être simplement venu l’admirer elle est les dunes de sable qui la bordent.
Huacachina : buggy et sand board dans les dunes de sable
La principale attraction de l’Oasis réside en fait dans les dunes de sable qui sont tout autour. Pour en profiter, vous avez le choix entre le buggy et le sand boarding.
Le buggy se fait dans des véhicules légers, dans lequel on tient à 8/10 personnes (45/50 soles pour la demi-journée). Votre chauffeur vous emmènera faire des tours dans les dunes, et vous fera quelques petites frayeurs en descendant quelques dunes. On est loin des montagnes russes ! Mais le contexte est sympa. Bon par contre, on peu se questionner sur le fait que cette activité génère pas mal de pollution pour finalement pas grand chose.
Le sand boarding, vous pourrez en faire pendant votre tour de buggy, c’est inclus dans le trip. Ou alors, vous louez vous-mêmes vos planches à Huacachina pour en faire autour de l’Oasis (5 soles de l’heure). Moi ça m’a franchement fait marrer, même si je suis une brêle en sport de glisse ! Morgane elle, préférait se foutre de moi plutôt que d’essayer…
On a frôlé la catastrophe… 2 fois !
Au cours de notre tour de buggy, tout ne s’est pas déroulé sans accroc.
Alors que nous étions en train de dévaler les dunes avec les planches de sand board, on allait sur des dunes de plus en plus grosses et pentues. Tant et si bien, que la dernière était vraiment très impressionnante. Et malheureusement, un membre de notre convoi (on était 4 buggys à se suivre), s’est très très violemment ramassé la tronche dans la descente. Sur le coup, la personne ne bougeait plus, et certains ont commencé à courir vers elle quand nous avons compris que quelque chose clochait.
Outre la peur pour cette personne, tout ceux qui comme moi étaient encore sur la dune n’osaient plus bouger ! Il nous a fallu nous remettre du choc pour enfin commencer à aborder la terrible dune. Moi, je l’ai descendue à l’allure la plus faible du Monde ! (je dois avoir le record Guinness je crois…).
Heureusement, à la fin de la journée, nous avons appris que cette personne s’en était bien sorti une fois entre les mains des secours.
La seconde peur que nous avons eue lors de cette expédition, c’est lorsque le buggy qui a ramené notre blessé a tardé à revenir chercher son groupe. Du coup, le soleil commençait à disparaitre, le thermomètre chutait, et il devenait de plus en plus dur pour le chauffeur de retrouver son chemin. Pendant ce temps-là, son groupe attendait sur une dune de sable, sans oser bouger car nul ne savait où se trouvait Huacachina… Et pour se repérer dans un désert de sable, il faut s’y être préparé avant !
Là encore, après 2h d’attente, le groupe a été localisé et récupéré par un groupe de chauffeurs partis à plusieurs pour les sauver d’une nuit en short et t-shirt dans le désert…
El Chaco : porte d’entrée de la réserve nationale de Paracas
Après une bonne nuit de sommeil, nous prenons un bus d’Ica jusqu’au village d’El Chaco, que tout le monde appelle Paracas. Pourquoi ? Car il se trouve à côté de la réserve nationale de Paracas ! C’est comme si on appelait Paris…Boulogne. Enfin bref…
El Chaco est un charmant petit village côtier, qui a l’air vraiment très moderne et en pleine expansion grâce au tourisme. On descend pour notre part à la Paracas Backpacker’s House. Très récent, le bâtiment à l’air d’avoir plein de petits défauts de fabrication à droite et à gauche. Mais la terrasse sous le soleil est géniale ! Avec la mer à côté, on ne peut rêver mieux.
Côté restauration, on a bien aimé le Pukasoncco. Un resto très atypique, car son propriétaire est aussi un artiste, dont vous pourrez admirer les œuvres à table, et l’atelier qui est dans le même bâtiment. L’avantage de ce restaurant, c’est que le patron cuisine de la nourriture fraiche, et propose des options végétariennes et végétaliennes.
Islas Ballestas : une explosion de vie marine !
Si on est à El Chaco, c’est donc pour profiter d’un site bien connu des touristes : les Islas Ballestas.
Ces iles forment un archipel au milieu d’un courant marin très froid, le courant de Humboldt. Cela a pour effet d’attirer de nombreuses colonies d’oiseaux marins, comme le fou varié (un cousin de notre fou de Bassan), le pélican thage et surtout le manchot de Humboldt ! De loin, on voit les nuées d’oiseaux dans le ciel qui font la navette entre les iles et la mer, nous n’avons jamais vu autant d’oiseaux à un même endroit ! C’est une vision impressionnante !
Le jeu des pingouins : lorsque vous serez près des iles, vous jouerez comme nous à ce petit jeu sympathique. Le but ? Trouver les pingouins qui se cachent entre les fous et les cormorans… Pas si simple ! Indice : ils ne volent pas, mais on les a souvent vu sur les points les plus hauts.
En plus de cela, il y a également des colonies de phoques sur ces iles, et on en voit quelques uns en train de se dorer la pilule sur des rochers ou de jouer dans l’eau. Et on fera partie des veinards, car on croisera également quelques dauphins en rentrant au port.
Pour atteindre les iles, vous pourrez trouver sur le port les compagnies qui font la navette pour les touristes. Moi tout ça me fait un peu penser à l’archipel des Sept-Iles dans mes Côtes d’Armor.
L’industrie du guano
Un métier pas dénué de senteur que celui de ramasser le guano sur une ile !
C’est pourtant ce que ferons beaucoup de péruviens au 19e siècle, afin d’en tirer leur source de revenus. Depuis, il y en tout de même très peu. Donc pendant le 20e siècle la décision a été prise de limiter les récoltes à une par an, tous les 7 ans.
Un glyphe bien étrange
En plus de la vie marine et de la beauté des iles, l’autre intérêt de cette sortie en bateau, c’est de pouvoir contempler le Glyphe du Chandelier. Un énorme dessin creusé dans la dune, qui fait 150m de haut pour 50m de profondeur.
Ce glyphe rappelle ceux de Nazca, mais il est bien plus étrange encore. Il n’est maintenu par personne ! En fait, la dune qui l’abrite et qui fait face à la mer est protégé naturellement des vents et des vagues. Et comme il y a très peu d’humidité dans la région, la pluie ne l’abime pas non plus.
Bref, il est en théorie tel qu’il a été fait par ses créateurs. En théorie, mais chacun se fera sa propre opinion de cette belle histoire 🙂
De notre côté, on retourne à l’hôtel avec de belles images en tête, avant de reprendre un route vers le Nord du Pérou !