Weekend entre père et fils dans le Golfe du Morbihan
C’est désormais une tradition. Chaque année je pars en weekend randonnée avec mon père. 2 jours pendant lesquels on crée des liens, en parcourant notre belle région, et en discutant de tout et de rien. L’année dernière, on avait exploré une partie du Finistère Sud. Cette année, on a décidé de partir découvrir ensemble le Golfe du Morbihan !
Au programme de ce weekend, j’ai décidé d’emmener mon père dans des lieux que j’avais hâte de visiter. J’ai beau être breton, il y a plein d’endroits célèbres de ma région où je n’ai jamais mis les pieds :
- Le Château de Suscinio
- L’île d’Arz
- Les alignements mégalithiques (des menhirs quoi !) de Carnac
Château de Suscinio : gardien du Golfe du Morbihan
S’il est un site que j’ai découvert aux alentours du Golfe du Morbihan et que j’avais hâte de voir, c’est bien le Château de Suscinio ! Jusqu’à notre retour en France il y a 3 ans, je ne connaissais même pas de nom ce lieu (bouuuuh !!! faux breton !).
Mais depuis, ce nom qui me fait grandement penser à l’Italie, me fait rêver. La mer, le climat local et cette connotation italienne invitent en effet les amoureux de voyage à s’imaginer ailleurs qu’en Bretagne.
Ce superbe château, qui est en partie rénové, fut construit il y a 800 ans ! S’il a bien sur accueilli les Ducs de Bretagne, c’était au début un lieu appartenant aux moines bénédictins. A priori, le nom du château viendrait du fait qu’il y avait sur place beaucoup de souches…
Pour bien démarrer notre weekend, c’est une marche de 10km qui nous attend ce matin. On part depuis le château de Suscinio et le but est de faire une boucle en traversant le marais de Suscinio, de bifurquer vers la mer et de revenir en la longeant.
La marche en elle-même est vraiment très facile à faire. C’est assez plat, et les décors plutôt variés (marais, champs et bord de mer). Une bonne entame pour se mettre en jambe !
Au total, on a marché pendant 2h20, sur 10,2km. Une belle balade à la portée de tous !
Repas en mode bivouac
Avec Morgane, on n’a jamais utilisé de réchaud lors de nos voyages. A chaque fois que l’on a du manger lors de nos randonnées, on a toujours privilégié les repas secs. Les avantages du sec, c’est un poids léger, une conservation plus simple, et le fait de ne pas dépendre de l’eau. Pourtant, il nous arrivait parfois d’envier les voisins quand on les voyait prendre de bonnes platrées de pâtes, ou quand on voulait se faire un thé ou un café…
Du coup, j’ai récemment acheté du matos pour manger en bivouac chez mon fournisseur préféré Décathlon, et je voulais profiter de ce weekend pour tester tout ça avec mon père. Honnêtement, on a vraiment bien aimé ! J’avais prévu des sachets de plats iophilisés (et aussi des desserts…), ainsi que du thé en vrac. Pour chauffer l’eau, j’ai pris une bouilloire fermée. L’avantage, c’est que le couvercle conserve la chaleur, permet de chauffer plus vite, et économise donc le gaz de la cartouche. Et le bec verseur permet de verser facilement sans en mettre partout à côté…
Petite astuce pour le thé en vrac, servez-vous d’une fourchette pour filtrer l’eau à la sortie de la bouilloire pour ne pas laisser passer le thé dans votre tasse ;-). Ainsi, pas de sachet, pas de déchet.
Golfe du Morbihan : tour de l’île d’Arz
Après ce bon repas en mode camping, j’emmène mon père sur un bateau, direction l’île d’Arz ! Surnommée « l’île des capitaines », au vu nombre de fameux navigateurs à y être nés ou à y avoir séjourné.
Nous partons depuis le port de Vannes, avec les bâteaux-bus du Golfe. Le prix de l’aller-retour par adulte est de 10,40€. Vous trouverez facilement les informations sur place. Et il y a suffisamment de bâteaux pour vous donner de la flexibilité dans votre programme.
Pour faire le tour de l’île d’Arz, il y a plusieurs solutions. Sur sa partie orientale, l’île forme une presqu’il que l’on a décidé de ne pas visiter. Au vu du temps qu’il nous manquait, on a préféré longer l’île par son côté ouest (avec son fameux moulin à marée de Berno), et d’atteindre la pointe de Liouse, au sud. A la pointe de Liouse, vous pourrez trouver les vestiges d’un ancien dolmen. Selon nous, c’est le meilleur compromis pour y voir les diverses curiosités locales.
Arrivés au nord de l’île, au débarcadère de Beluré, nous avons fait une marche de 8,6km en 2h. Depuis la pointe sud, on est ensuite remonté en traversant le village, pour faire une pause au tabac-presse du coin avant de reprendre le bateau.
Vannes : la Tour Trompette
Après près de 19km de marche, mon père et moi-même avons bien mérité un peu de repos ! Et surtout, une bonne table.
En bons bretons que nous sommes, on ne saurait faire l’impasse sur les crêperies locales… Et on jette notre dévolu en arpentant les rues du port de Vannes : la crêperie de la Tour Trompette !
Ce lieu, c’est bien plus qu’un restaurant. C’est une véritable part d’histoire de la ville de Vannes et du Golfe du Morbihan. On vous laisse la découvrir sur place ou sur le site web de la crêperie. Les pièces de la Tour sont magnifiques, et cela donne un vrai cachet. En plus, on y a très bien mangé 🙂
Dormir dans le Golfe du Morbihan
Alors une fois de plus, j’aurais aimé pouvoir dormir en tente, en bivouac, avec mon père. Mais comme l’an passé, on s’y est pris tard pour partir. Du coup, afin de ne pas risquer de gâcher notre weekend, on a privilégié un abri solide pour notre nuit.
Grâce aux contacts de mon père, ancien officier de l’armée de Terre, on peut louer un appartemment à la caserne locale du 3e régiment d’infanterie de marine. Stylé !
Les menhirs de Carnac : bijoux du Golfe du Morbihan
Pour bien commencer notre seconde journée de marche, on va dans le centre de Carnac prendre un petit-déj dans une boulangerie. On doit faire une marche 11km ce matin, à travers les alignements de menhirs et les tumulus.
On débute notre seconde randonnée dans le Golfe du Morbihan par une douce montée vers le Tumulus Saint Michel. Un tumulus, c’est une butte constituée de pierres et de terre. Ces édifices anciens du Néolithique servaient de tombe, probablement pour les gens avec le plus de richesses ou de pouvoir. Ce tumulus-ci daterait de 5000 ans avant JC ! Il est normalement censé être ouvert au public, mais nous n’avons pas pu y entrer. Quelle frustration !
Mais nous serons récompensés plus loin sur notre route. Arrivés à proximité du Château de Kercado, on a sur notre chemin un autre tumulus. Celui-ci est ouvert, et franchement c’est génial de pouvoir y accéder et s’imaginer les histoires de cette lointaine époque.
Chose assez incroyable, le bois dans lequel on se trouve est rempli d’arbousiers ! C’est plutôt un arbre méditerranéen. Donc en voir autant ici nous étonne un peu.
En continuant notre marche, on arrive à l’extrémité orientale des alignements de menhirs de Carnac. En fait, ces alignements sont aujourd’hui sur différentes parcelles, cloturées, mais toujours accessible. De là, c’est donc désormais une longue marche en ligne droite qui nous fait revenir sur Carnac. Mais comme on veut arpenter tous les alignements, on prend tout notre temps !
Dans l’un de ces champs, une ancienne tour permet d’avoir un superbe point de vue sur certains des plus grands alignements de menhirs. C’est vraiment une vision incroyable qui s’offre à nous. Bien sur, ce type de mégalithes existe ailleurs, et n’est pas unique à la Bretagne. Et la Bretagne n’existait pas en tant que telle à cette époque. Mais ici je me sens connecté à mes origines plus que jamais.
La fin de notre marche nous a ramenés vers le marché du jour, et après y avoir acheté quelques huitres, on est retourné manger en face des menhirs. Ce repas marque la fin de ce weekend de marche. Mais avant de se quitter, on prend le temps de profiter de la Trinité sur mer, et d’y boire un dernier verre :-). Et bien sur, on se donne rendez-vous pour un prochain weekend l’an prochain !
Pour cette dernière marche, alors que l’on a pris notre temps, on a quand même réussi à boucler les 11km en 3h ! Pas mal pas mal…
Bonus : les cartes de nos randonnées
Si vous voulez refaire les mêmes marches que nous, voici les cartes que l’on a utilisées avec mon père pendant ce weekend !
Pas de vin blanc avec les huitres…ni de beurre (problème d’organisation et imprévu!), mais le goût est plus nature.
Hé oui, mais on s’était fait plaisir au restaurant la veille 🙂