Welcome in crocodiles country !
Avant d’arriver à Cairns, nous avons été rejoints à Melbourne par Jules, un ami de Morgane et Coraline. Il n’avait jamais pris l’avion de sa vie, et part directement à l’autre bout du monde pour sa première expérience de la sorte. Je me dis qu’il doit être un peu fou !
On reste quelques jours avec lui à Melbourne, puis on se sépare. Morgane et moi partons à Cairns, Coraline retourne à Sydney, puis Jules nous rejoint finalement à Cairns au bout de quelques jours.
Cairns est située au-dessus du tropique du Capricorne, et jouit donc du climat tropical typique de cette zone entre les deux parallèles. La ville est au bord de la mer, et surtout de la grande barrière de corail. Elle est également entourée de forêts tropicales et proche des Atherton Tablelands, qui sont propices aux cultures des fruits et légumes. On se plaît à aller au marché local toutes les semaines, principalement avec des stands tenus par des immigrés d’Asie. On y trouve tous les fruits tropicaux, cultivés localement, à des prix défiants toute concurrence.
Un petit goût de paradis
Mais Cairns recèle bien d’autres trésors. Tout d’abord, son lagoon et ses chauve-souris (les flying foxes, ou renards volants). Bien que Cairns borde la mer, ses eaux peuvent être fréquentées par les crocodiles marins, une espèce de crocodiles réputée pour être la plus féroce au monde ! Du coup, on préfère, comme tout le monde, se baigner dans le lagoon en accès libre sur le front de mer. C’est le lieu de détente de toute la jeunesse du coin.
Quant aux chauve-souris, elles se nichent dans les arbres au cœur de la ville, et n’en sortent qu’à la tombée de la nuit. Elles sont vraiment très grandes ! Cela fait un peu peur la première fois, mais on s’habitue vite à leur présence finalement.
On prend donc notre temps pour découvrir cette nouvelle ville et ce qu’elle peut nous offrir. Comme d’habitude, les installations publiques sont excellentes ici, et le front de mer est vraiment un endroit agréable où passer du temps. Bon, on s’est fait chopper une fois à prendre l’apéro en public, ce qui ne plaît pas trop aux forces de l’ordre nous regardant à travers les caméras de sécurité de la ville. Mais sinon, tout se déroule sans accroc.
La joie des backpacks
On ne vous pas a trop parlé des expériences vécues en backpacks à Melbourne. Cela s’est globalement bien passé, surtout lorsque Morgane s’est transformée en chanteuse à cappella dans le bar de l’hôtel. Une expérience qu’il m’est malheureusement interdit de diffuser…
En revanche, notre première expérience à Cairns n’a pas franchement été une réussite. On ne diffusera pas le nom de l’auberge de jeunesse où on a passé notre première semaine ici, mais honnêtement, on était content d’en partir !
On plie bagages, avec Jules qui nous a rejoint entre temps, et on pose nos valises au Globetrotters International.
Fleurs sauvages
En Australie, chaque grande ville a son jardin botanique. Celui de Melbourne était vraiment chouette, plein d’espaces variés et divers, sur une surface très grande.
Celui de Cairns en revanche, nous parait bien plus petit. Mais il est extrêmement riche ! Ici on appréhende mieux la beauté et la diversité des forêts tropicales, et si il n’y avait pas eu de féroces bestioles autour de nous, c’eut été formidable.
Parce que oui, on se fait bouffer tout cru par de sales bêtes que l’on prenait pour des moustiques, mais on apprend vite qu’il s’agit des terribles sandflies, qui piquent le moindre bout de chaire nue. Et c’est parti pour 2 semaines à se gratter sur la plaie… Sympathique !
La vie en communauté
Petit à petit, nous nous installons dans cette auberge, et nous prenons nos marques au rythme des soirées et des rencontres. On a l’impression de revivre un peu de notre vie étudiante passée, et on commence à tous se connaître entre les « anciens » de l’auberge.
Si on passe autant de temps ici, c’est parce que nous ne sommes pas encore très surs de la suite à donner à notre aventure. Est-ce que l’on cherche un travail pour renflouer les caisses avant de repartir sur la route ? Est-ce que nous cherchons un Wwoofing ou un HelpX pour obtenir notre second visa ? Ou est-ce que nous achetons un van pour repartir en road trip ?
Au final, en l’absence d’un choix précis, on s’essaie aux trois choix.
Trouver du travail est compliqué. Sans expérience en local, et sans expérience dans les métiers de la restauration, de la construction, ou du ménage, on galère un peu. Alors en attendant, on travaille à notre auberge. Contre 2h de travail quotidien, nous sommes exemptés de payer notre loyer. Cela nous permet également de bénéficier d’une chambre privée, et de ne plus être dans les dortoirs de 10 personnes. Cool, ça va nous permettre de faire des économies. On va tout de même s’inscrire chez un bureau local qui aide les jeunes backpackers comme nous, et on suit de près les annonces publiées sur le site Gumtree, qui est un peu le site à tout faire en Australie.
On se dit également que de rester une seule année en Australie, ce serait peut-être dommage. Sauf que pour obtenir un second visa, synonyme d’une deuxième année ici, il faut travailler (contre rémunération ou bénévolement) dans certaines régions, et dans certaines branches spécifiques. La mode est au « fruit picking », le ramassage des fruits. Deux sites bien connus permettent soi-disant de trouver des emplois bénévoles: Wwoof et HelpX.
La 3e option, celle d’acheter un van, devient vite très logique. Louer 2 véhicules comme nous l’avons fait en Tasmanie et dans le Victoria nous a coûté assez cher au final. Et pour le même prix, on aurait pu avoir notre propre véhicule. Avec Jules, on en parle donc beaucoup, et on se lance. Moody (notre van aux peintures étranges) et Patrick rejoignent alors rapidement l’équipe !
Avec tout ce travail de préparation, on se dit que les choses vont forcément bouger en notre faveur…
On le saura au prochain épisode !